Mes 5 conseils pour coudre son premier manteau !
- Noemie Gomez
- 12 déc. 2024
- 5 min de lecture
La couture de son premier manteau est souvent un challenge qu'on ose à peine relever. On se dit : "Non, finalement, pas cette année, je n'ai pas encore le niveau", "Ça me semble beaucoup trop difficile", "Je n'ai pas la patience pour coudre une telle pièce".
Je ne sais pas pour vous, mais moi, j'ai eu envie de coudre mon manteau pour la première fois cette année, après 4 ans de couture.
Et toutes ces craintes que j'ai citées, je me les suis répétées de nombreuses fois, mais cette année, je me sentais prête et je pense que la clé de la réussite se trouve ici. 🔑
En tout cas, l'envie était là, mais choisir un patron me semblait une tâche très difficile... Soit ce n'était pas mon style, soit ça me semblait trop technique ou, en tout cas, avec trop "d'accessoires". Et puis tout à coup, Cécile et ses patrons Ma Petite Fabrique sont arrivés en me proposant de coudre son prochain patron de manteau : Joseph.
Bon, l'histoire est déjà écrite, j'ai cousu Joseph et je suis amoureuse, mais je vais quand même vous raconter toutes les étapes par lesquelles je suis passée et les enseignements que j'en ai tirés ! 💪🏼 J'espère grandement que ça vous aidera et surtout vous motivera à coudre votre manteau, vous aussi !

Voici donc mes 5 conseils pour coudre son premier manteau. 👇🏼
I. S’orienter vers un patron intemporel dont vous ne vous lasserez pas.
C'est un conseil assez personnel, mais que je recommande vivement. Coudre un manteau, c'est beaucoup de travail, plusieurs sessions couture à ne faire que ça, bref, de très nombreuses heures passées en s'imaginant porter son manteau adoré au plus vite.
Si l'on part sur un modèle qui ne correspond finalement pas tant que ça à notre style ou alors qui est trop marqué par une tendance, on prend le risque de ne pas le porter ou, du moins, de ne pas le porter longtemps (eh oui, il faut rentabiliser les heures de couture 🤪).
Gardez donc les modèles plus originaux ou plus tendance pour votre deuxième manteau. Parce que oui, spoiler, quand le premier sera terminé, vous voudrez forcément en coudre d'autres !
Moi, j'ai flashé sur Joseph car, justement, je le trouve intemporel avec ses manches raglan qui en font une pièce très confortable, sa longueur manteau (midi), son beau col tailleur et la possibilité de le ceinturer. Il représente la base d'un manteau qui traverse le temps avec ses petites pointes de détails qui font toute la différence. Et en plus, comme toujours chez Ma Petite Fabrique, le patron est super versatile, donc vous pouvez faire 1000 déclinaisons.

II. Choisir un tissu de qualité
Ce point-là, il est à appliquer à la lettre. 🫡 Bon, j'exagère peut-être un peu, vous êtes libres dans vos choix et dans vos goûts, mais pour les mêmes raisons que le choix du patron, c'est important de vous orienter vers un lainage de qualité (oui oui, toujours à propos des heures de couture et du résultat que l'on espère incroyable !).
Autre enjeu, le pourcentage de laine dans votre lainage. Il vaut mieux choisir un lainage qui contienne vraiment de la laine (minimum 70%) pour vous tenir chaud.
De mon côté, j'ai choisi le lainage CAMO de Torretto Tessuti ❤️. C'est peu dire que je suis tombée amoureuse de ce tissu. (Merci Louise si tu passes par là).
Il a une couleur très difficile à décrire : vert de gris. Originale, mais pas trop. Tantôt gris, parfois vert de jade, vert pistache ou vert amande.
Il est fait de 80% de laine vierge et 20% de rayonne (la rayonne est une fibre artificielle qui rend les matières naturelles plus soyeuses et évite le phénomène de bouloche - celles qui ont lu mon Petit Manuel du Textile le savent déjà 😇).
C'est une qualité comme j'en ai rarement vue, et comme ça me tenait à cœur de confectionner un manteau de grande qualité, je n'ai pas hésité longtemps. D'autant que le prix reste très abordable pour la beauté du tissu.
Côté doublure, je suis restée chez Torretto Tessuti avec VITTORIO, un coton tartan bleu et vert pour le corps, et KINK, un satin gris-vert pour les manches.

Le petit tips en + : choisissez une doublure glissante et anti-statique pour vos manches, de cette manière vos bras glisseront très facilement à l'intérieur !
III. Faire une toile
Celles qui me suivent depuis longtemps savent que je suis habituellement très mauvaise élève sur ce point, puisque je ne fais jamais de toile. Je n'en avais jamais faite avant ce manteau.
Mais franchement, je pense que ce conseil, vous allez presque toutes y penser quand vous aurez trouvé votre tissu chouchou et que vous y aurez consacré un petit budget. On n'a pas du tout envie de se tromper et de rater une découpe ou une couture.
En tout cas, de mon côté, ça m'a semblé naturel de partir sur une toile, d'autant que le patron était encore en phase de test.
Le petit tips en + : pour vos toiles, choisissez un tissu peu cher mais toujours similaire à votre tissu définitif. C'est à dire avec un grammage + ou - identique afin que le rendu de la toile se rapproche de votre pièce définitive.
La toile vous permettra deux choses essentielles. La première : valider la taille à coudre, les ajustements de longueur (corps, manches), les options (de cols ou de poches, par exemple).
La deuxième : vous entraîner à toutes les techniques que l'on peut trouver sur un manteau : la fente d'aisance à l'arrière, les poches paysannes ou plaquées, le col tailleur, etc.
IV. Travailler les points techniques en pièces d’études
Ce n'est pas une obligation, mais à vous d'évaluer votre aisance sur les points les plus difficiles.
Pour vous parler de mon expérience, j'ai donc fait une toile, dans un lainage qui avait un grammage similaire à celui de mon manteau définitif. Sur la toile, j'ai posé les poches plaquées. Sauf que... je n'aimais pas 🫣, donc je savais que je voulais m'attaquer aux poches paysannes sur la version définitive.
Résultat des courses, au moment de cette étape, j'ai pris des chutes de mon manteau et j'ai refait une pièce d'étude pour m'assurer que je maîtrisais la technique. Ça rassure au moment de se lancer pour de vrai 🧘🏻♀️.

Pareil pour la fente d'aisance, elle était pas mal sur ma toile, mais pas parfaite, alors je me suis entraînée avant de la faire sur mon vrai manteau. C'est très utile, et je sais que ça peut être perçu comme du temps perdu, mais croyez-moi, c'est plutôt du temps gagné !
V. Se faire confiance
Et oui, les filles, si vous êtes arrivées jusqu'ici, c'est que l'envie de coudre votre manteau est vraiment là ! Alors faites-vous confiance.
Le manteau, ça fait peur, mais si je peux vous rassurer et surtout démystifier le manteau en couture, ce n'est pas si difficile que ça.
Essayez de regarder le modèle en couches : la base, les points techniques, les points décoratifs.
Finalement, vous verrez que les seules difficultés se trouvent dans certains points, mais que l'ensemble est totalement faisable. (Si vous appliquez mes conseils précédents, bien sûr ! 😂 On se fait confiance, mais on fait quand même une toile et des pièces d'études, je vous vois venir !)
Pour finir, je vous dirai que si vous avez déjà cousu une petite veste doublée du type Émile de Ma Petite Fabrique, eh bien, vous maîtrisez déjà la plus grosse partie de la confection d'un manteau.
Voilà, vous savez tout ou presque ! Je vous prépare un article plus détaillé sur mon Joseph dans les jours à venir. Je vous dirai les ajustements que j'y ai apportés, la taille que j'ai cousue, etc.
À très vite ! 💌
Pour l'avoir vu au CSF ton manteau est magnifique. Je te rejoins sur tous les points, c'est d'ai ce que j'ai pour mon pre manteau. Après les fêtes, j'attaque mon troisième, je vais partir de Jules en y apportant des modifications, je vais faire une toile, ne serait ce que pour valider la taille et la longueur des manches qui sont un chouia trop courtes sur les patrons de Cécile. Tout comme toi, j'ai jeté mon dévolu sur un lainage 100% laine de torretotessuti et pour la doublure avec Alessandro on a choisi de la soie. Bref, j'ai hâte de commencer tout ça